Quelles sont les causes de l'arthrose ?

Modifié le : 05/10/2016

Les causes exactes de l’arthrose ne sont pas encore parfaitement identifiées.
S’il n’existe pas de lésion préexistante de l’articulation touchée par l’arthrose, on parle d’arthrose primitive. L’arthrose primitive peut être favorisée par certains facteurs, comme le vieillissement ou la surcharge mécanique de l’articulation (surpoids, anomalie architecturale de l’articulation) ; les anomalies du métabolisme (diabète, etc.) et peut-être une origine hormonale. Il peut exister également une prédisposition familiale.
Si l’arthrose survient sur une articulation fragilisée par des lésions plus ou moins anciennes ou une maladie du cartilage, on parle d’arthrose secondaire. L’arthrose peut être secondaire à un traumatisme de l’articulation, comme une atteinte d’un ménisque ou d’un ligament croisé au genou ou une maladie inflammatoire articulaire qui aurait abimé une articulation.

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L’atteinte arthrosique d’une articulation augmente avec l’âge, mais l’arthrose peut survenir plus ou moins tôt et être plus ou moins sévère s’il existe des facteurs favorisants.

On parle d’arthrose primitive quand les facteurs favorisants ne sont pas en relation directe avec une lésion de l’articulation.

On parle d’arthrose secondaire quand le cartilage de l’articulation atteinte a été précédemment abimé par un traumatisme ou une maladie.

Arthrose primitive : facteurs favorisant

  • Sexe et Hormones

Les hormones sexuelles féminines (œstrogènes) pourraient jouer un rôle protecteur. En effet, l’arthrose des mains et des genoux est plus fréquente chez la femme après 65 ans qu’elle ne l’est chez l’homme.

  • L’hérédité – La génétique

Certaines localisations de l’arthrose, en particulier la main et le genou, pourraient être plus fréquentes dans certaines familles.

  • Les anomalies du métabolisme - Obésité, Diabète…

L'obésité est un facteur de risque majeur d'arthrose du genou (gonarthrose). La surcharge pondérale précède l'arthrose du genou de plusieurs années. La perte de poids même modérée protège l’articulation (perdre environ 5kgs diminue le risque de gonarthrose de 50 % pendant 10 ans).
Le diabète est aussi un facteur de risque émergent. Plusieurs travaux ont mis en évidence le rôle néfaste d’un excès de sucre sur le cartilage. 
Quelques études montrent que des anomalies du cholestérol, des triglycérides ou l’hypertension pourraient participer à la maladie arthrosique. Ces données nécessitent confirmation.
C’est surtout l’effet cumulatif des facteurs de risque en plus de l’obésité qui favorise l’arthrose notamment du genou.

 

​Arthrose secondaire : maladies associées​

Maladies de l’articulation précédant la survenue d’une arthrose

De nombreuses maladies des articulations peuvent se compliquer, même une fois guérie, de lésions du cartilage. Dans ce cas, on parle d’arthrose secondaire.

  • Les infections articulaires, mais également les maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde peuvent abimer tout ou partie de l’articulation. Après la poussée inflammatoire, les séquelles ou « cicatrices » de l’articulation évoluent vers une arthrose.
  • De même l’ostéonécrose (qui correspond à la nécrose ou mort plus ou moins étendue de l’os situé sous le cartilage) et qui, dans certaines formes peuvent évoluer vers une arthrose secondaire.
  • Des maladies rares dites de surcharge, qui se caractérisent par l’accumulation de différentes molécules dans le corps et en particulier dans l’articulation entraîne une arthrose. Par exemple :
    • L’accumulation de cuivre, comme dans la maladie de Wilson,
    • L’accumulation de fer, comme dans l’hémochromatose ;
    • L’accumulation d’acide homogentisique comme dans l’ochronose.
  • Les pathologies dites microcristallines (car à l’origine de la formation de petits cristaux au sein des articulations) comme la chondrocalcinose (CCA) peuvent aussi être fréquemment à l’origine d’une arthrose secondaire. 
  • Les antécédents de traumatisme articulaire tels que les fractures et les luxations, voire même des incidents plus mineurs, peuvent augmenter le risque de survenue d'une arthrose. Ces facteurs ont été particulièrement bien étudiés au niveau du genou pour les lésions des ligaments croisés et des ménisques.

L’arthrose peut être secondaire à une lésion ou une déformation de l’articulation

Figure 5 : Anomalies morphologiques des genous favorisant une arthrose

Certains facteurs vont fragiliser l’articulation, et favoriser l’apparition de l’arthrose.

  • L’inégalité de longueur de membres inférieurs lorsqu’elle est supérieure à 2 cm (entrainant une boiterie).
  • Les hyperlaxités, les anomalies morphologiques telles que les anomalies morphologiques (appelées dysplasie de hanche  ou  du genou (déformations dites en genu varus ou valgus, schéma….) peuvent également induire un risque de développer une arthrose.

 

 

 

 

 

 

Sandrine Guis, Marseille,
Responsables de publication

Association de patients