Comment diagnostiquer une lombalgie / lomboradiculalgie commune ?
Mal de dos
Le diagnostic est posé par les questions et l’examen du médecin.
Les prises de sang ou l’imagerie sont en général inutiles dans les premières semaines car ils ne modifieront pas le traitement, ni l’évolution de la douleur. Ils peuvent être en revanche utiles dans certaines situations particulières :
- Douleur atypique,
- Présence de complications (cf. Comment se manifeste une lombalgie / lomboradiculalgie commune ?),
- Douleurs persistantes avec indication à réaliser des infiltrations,
- Douleurs en échec à tous traitements avec discussion chirurgicale. L’objectif est d’évaluer si une intervention chirurgicale pourrait être utile et si elle est nécessaire ou non.
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La phase aiguë
Les questions du médecin et son examen permettent de préciser la symptomatologie (lombalgie, lomboradiculalgie), de rechercher une cause autre qu’une défaillance mécanique à la douleur et d’éliminer une complication.
Si l’interrogatoire et l’examen clinique ne suffisent pas ou en cas de doute, les examens deviennent utiles :
- La prise de sang élimine une inflammation (VS et CRP ).
- La radiographie est l’examen de base. C’est le seul examen qui permet d’examiner la colonne en position debout. Elle apprécie l’état osseux. Elle ne voit que l’os et ne permet pas d’étudier directement les disques, les ligaments, …
Le scanner et surtout l’IRM permettent de mieux évaluer l’os et les différentes structures de la colonne (ligaments, muscles, nerfs, ...). (>> Voir Fiche Signal Modic) Ces examens sont prescrits dans des conditions particulières, mais attention à leur interprétation car on sait qu’à partir de 20 ou 30 ans, tout le monde a des anomalies liées à un début de vieillissement de la colonne visible et ce, dans les mêmes proportions chez les personnes douloureuses ou non douloureuses.
La phase chronique
Les examens complémentaires (radio, scanner, IRM, …) ont souvent peu d’intérêt à partir du moment où le diagnostic de lombalgie commune a été retenu.
En revanche, l’évaluation souvent nécessaire de recourir à une évaluation multifactorielle est importante : évaluation par un médecin spécialiste (rééducateur, rhumatologue), un médecin de la douleur (algologue), un psychiatre ou un psychologue, une assistante sociale, le médecin du travail, le médecin conseil de la sécurité sociale.