Les maladies auto-immunes
Une maladie auto-immune, c‘est quoi ?
Une maladie auto-immune est une maladie inflammatoire chronique qui peut toucher différents organes (ou système), comme la peau, les articulations, le rein, le cœur, le cerveau…
On distingue :
- les maladies auto-immunes dites « spécifiques d'organe » qui vont se définir par l'atteinte d’un seul organe.
- les maladies auto-immunes dites « non spécifiques d’organes », qui vont se définir par une atteinte de différents organes.
Les manifestations cliniques seront variables d'un individu à l'autre, dans leurs localisations, leur intensité et/ou leur apparition au cours du temps.
Qui est touché par les maladies auto-immunes non spécifiques d’organe ?
La prévalence des maladies auto-immunes, spécifiques ou non spécifiques d’organe, est inférieure à 5%. Mais la fréquence des maladies auto-immunes non spécifiques d’organe est rare, inférieure à 1/2000. La femme est plus souvent touchée que l’homme. Les formes familiales sont possibles, mais peu fréquentes. Dans une même famille, ou chez un même malade, on peut voir des associations de plusieurs maladies auto-immunes, spécifiques ou non spécifiques d’organes.
Quelles sont les causes des maladies auto-immunes ?
L’origine des maladies auto-immunes reste mal connue. Une association de plusieurs facteurs environnementaux, hormonaux, génétiques, médicamenteux, infectieux et psychologiques est fort probable. La responsabilité respective de chaque facteur dans la survenue d’une maladie auto immune n’est pas connue et va dépendre du type de maladie auto immune sous-jacente. On parle de maladie avec une étiologie/cause multifactorielle.
Comment se manifestent les maladies auto-immunes non spécifiques d’organe ?
Les maladies auto-immunes se caractérisent par une inflammation d’un (ou de plusieurs) organe qui se met à fonctionner de façon anormale, ce qui va entrainer des manifestations cliniques qui sont plus ou moins « parlantes » selon l’organe en cause et l’importance de l’inflammation.
Parfois, les manifestions cliniques sont très importantes. Parfois, l’inflammation se traduit uniquement par une altération persistante de l’état général (c’est-à-dire une fatigue, un amaigrissement ou encore de la fièvre). Parfois il n’y aura aucun signe clinique mais uniquement des anomalies à la prise de sang.
Comment diagnostiquer les maladies auto-immunes non spécifiques d’organes ?
La recherche d’une maladie auto-immune doit toujours se faire devant un contexte clinique évocateur.
Les examens comprennent :
- L’exploration pour faire le diagnostic des organes atteints
- Une prise de sang pour recherche une inflammation (non spécifique), mais qui peut orienter vers la sévérité des atteintes, et pour explorer le bilan immunologique, avec une recherche des auto-anticorps.
- La recherche systématique des complications possibles
Comment traiter les maladies auto-immunes non spécifiques d’organes ?
La prise en charge des maladies auto-immunes non spécifiques d’organes doit être pluridisciplinaire, précoce, dès le diagnostic posé, et adaptée à la maladie auto-immune et aux organes qui sont atteints.
Le traitement doit permettre un bon contrôle de la maladie grâce aux :
- Traitements médicamenteux
- Les traitements symptomatiques
- Les traitements de fond pour traiter et contrôler la maladie
- Traitements non médicamenteux
- Les mesures préventives : se protéger des UV (photoprotection) et du froid
- L’activité physique, de la rééducation fonctionnelle
- L’éducation thérapeutique, soutien psychologique et social
Une surveillance régulière est nécessaire.