Quelles sont les causes de la polyarthrite rhumatoïde ?
Polyarthrite rhumatoïde
La PR est une maladie auto-immune dont l’origine exacte reste encore inconnue. Plusieurs facteurs peuvent intervenir pour dérégler le fonctionnement du système immunitaire et favoriser la survenue d’une PR : des facteurs hormonaux, environnementaux, psychologiques, génétiques, infectieux. Le degré d’implication de ces différents facteurs dans la survenue d’une Polyarthrite Rhumatoïde (PR) n’est pas connu avec certitude et fait l’objet de recherche sur la PR.
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Facteurs favorisant la survenue d’une polyarthrite rhumatoïde
Facteurs environnementaux :
Des facteurs environnementaux peuvent influencer la survenue de la maladie. Parmi ces facteurs, le tabac semble jouer un rôle très important dans le déclenchement de la Polyarthrite Rhumatoïde et dans la réponse au traitement (les patients fumeurs répondraient moins bien au traitement).
Facteurs hormonaux
Des facteurs hormonaux jouent un rôle dans les poussées de la maladie, en particulier, les œstrogènes, hormones sexuelles féminines. En effet, la PR prédomine chez la femme, elle survient le plus souvent au moment de la ménopause et il existe une rémission fréquente de la maladie pendant la grossesse avec une poussée de la PR possible au décours de l’accouchement. Ces constatations suggèrent que le taux d’œstrogènes serait à priori bas durant les phases de déclenchement ou de poussée de la maladie et élevé durant les phases de « rémission » de la maladie. Néanmoins, d’autres facteurs hormonaux peuvent intervenir, comme le montre la survenue de PR chez les hommes.
Facteurs génétiques
La Polyarthrite Rhumatoïde n’est pas une maladie héréditaire. Même si de nombreux facteurs génétiques ont été retrouvés, leur influence sur la survenue de la maladie reste faible. Il existe une prédisposition génétique, c'est-à-dire un terrain génétique favorisant le déclenchement de la maladie, ce qui explique l’existence de familles où plusieurs personnes sont malades, mais ce n’est pas à proprement parler une maladie génétique. Les gènes ne représentent que 30 % du déterminisme de la maladie. Autrement dit, la prédisposition génétique n’expliquerait qu’un tiers des origines possibles de la maladie. Ce n’est pas parce qu’on est porteur des gènes qu’on a forcément la maladie et inversement on peut déclencher une maladie sans en être porteur. De ce fait, il n’existe pas de dépistage génétique de la maladie. Il est donc inutile de demander une recherche des gènes associés à la maladie, comme les gènes HLA DR1 et HLA DR4, chez les sujets atteints ni chez leurs enfants.
Facteurs infectieux :
Des facteurs infectieux sont de plus en plus incriminés notamment certaines bactéries (Porphiromonas gingivalis) responsables d’infection dentaire chez des personnes ayant une hygiène dentaire ou des soins dentaires insuffisants.
Facteurs psychologiques (lien avec la fiche lutter contre le stress)
Des facteurs psychologiques sont parfois retrouvés. Dans 20 à 30 % des cas, on constate que la polyarthrite survient après un événement marquant, « stressant » tel qu’un traumatisme physique ou psychique (deuil, séparation, accouchement, intervention chirurgicale, etc.)
L’inflammation, l’immunité et la Polyarthrite Rhumatoïde (PR) ?
Dans le cadre de la Polyarthrite Rhumatoïde, les deux étapes de l’inflammation sont dépassées. La réaction inflammatoire est exagérée et pérennisée comme si l’organisme n’arrivait pas à éliminer l’agent agresseur. Il en résulte une inflammation articulaire chronique de la membrane synoviale : synovite rhumatoïde (PANNUS). La synovite rhumatoïde peut conduire à terme à une destruction de l’articulation.
Aleth Perdriger, Rennes,
Responsables de publication