Comment se traite aujourd'hui la spondyloarthrite ?
Spondyolarthrite
La prise en charge de la spondyloarthrite doit être pluridisciplinaire, précoce et adaptée à l’inflammation. Elle a pour objectif de stopper la douleur, l’évolution de la maladie et d’empêcher l’apparition de l’ankylose.
Elle comporte différents traitements :
- Les traitements médicamenteux :
- le traitement symptomatique de la douleur et de l’inflammation.
- les traitements de fond destinés à contrôler la maladie,
- Les traitements non médicamenteux.
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Traitements et prise en charge de la spondyloarthrite
Différents moyens de prise en charge et de traitement sont aujourd’hui disponibles, soit :
- Des traitements symptomatiques de la douleur et de l’inflammation,
- Des traitements de fond utilisés dans certains cas pour traiter la maladie générale,
- Des traitements locaux pour traiter une articulation qui reste douloureuse,
- Une réadaptation fonctionnelle personnalisée, un soutien psychologique, une aide sociale,
- L’éducation thérapeutique des patients (ETP).
Stratégie thérapeutique devant une spondyloarthrite
La place des anti-inflammatoires non stéroidiens (AINS) et des traitements de fond
Dans les formes axiales, le traitement par les AINS est souvent nécessaire et parfois suffisant pour traiter les douleurs de la colonne vertébrale. Les AINS ne sont à prendre que pendant les poussées douloureuses. Parfois, la douleur oblige à une prise d’AINS en continu. En cas d’insuffisance d’efficacité des AINS ou d’une mauvaise tolérance de ces traitements, les biothérapies (anti-TNF) peuvent être discutées.
Dans les formes périphériques, les AINS restent le plus souvent efficaces, mais l’utilisation de traitements de fond est souvent nécessaire. Les traitements de fond utilisés dans les formes périphériques avec des arthrites des spondyloarthrites sont le méthotrexate, la sulfasalazine et le léflunomide. Ces traitements de fond chimiques sont alors à prendre en continu.
Si l’efficacité de ces traitements de fond chimiques est insuffisante ou si ces traitements sont contre-indiqués ou mal tolérés, les biothérapies peuvent être envisagées. Les biothérapies ciblant certaines protéines de l’inflammation, comme le TNF ou, les interleukines 17 et 12/23, sont efficaces dans les spondyloarthrites. D’autres molécules sont en cours d’étude.
La place des corticoïdes
Contrairement à la Polyarthrite Rhumatoïde, la spondyloarthrite n'est pas une bonne indication pour les traitements corticoïdes par voie orale ou intraveineuse. La corticothérapie est le plus souvent inefficace sur les douleurs rhumatismales de cette maladie. Cependant, si les AINS sont formellement contre-indiqués, en particulier en cas d’atteintes inflammatoires du tube digestif associées, les corticoïdes seront utilisés.
Les gestes locaux , comme les infiltrations de cortisone peuvent compléter le traitement en cas de persistance de gonflement dans une articulation.
Les corticoïdes en application locale sont parfois utiles pour traiter certaines manifestations extra-articulaires (psoriasis cutané, uvéite).
Les traitements non médicamenteux
Place de la rééducation : devant une atteinte de la colonne vertébrale, la rééducation rachidienne est aussi importante que le traitement médicamenteux. La rééducation permet :
- De conserver ou améliorer la mobilité et la force,
- De prévenir ou de réduire « l’enraidissement ».
Place de l’activité physique : en dehors des périodes de douleurs, une activité physique régulière est importante pour éviter l’enraidissement et garder une bonne forme physique.
Place de l’éducation thérapeutique (ETP) : l’éducation thérapeutique est importante dans cette maladie inflammatoire. Les programmes d’éducation thérapeutique peuvent permettre de mieux comprendre les mécanismes de la maladie, la place des traitements médicamenteux et non médicamenteux. Elle donne la possibilité pour des sujets parfois très jeunes de vivre une vie personnelle et sociale active avec une maladie chronique et ses traitements.
Cures thermales : elles peuvent être utiles, à distance d’une poussée inflammatoire. Elles ne remplacent pas l’activité physique régulière.
La chirurgie
La chirurgie peut s'avérer utile dans des cas exceptionnels, surtout si une articulation périphérique est abimée.