Comment se traite aujourd’hui la Pseudo Polyarthrite Rhizomélique ?

Modifié le : 17/04/2020

La PPR se traite par la corticothérapie, qui reste le traitement le plus efficace. On obtient en général une disparition des symptômes en moins d’une semaine. L’inflammation dans le sang, évaluée par les prises de sang, est normalisée en moins de 4 semaines. La diminution des doses de cortisone se fait ensuite de manière régulière et progressive toutes les 3 à 4 semaines, voire plus si besoin. Le traitement est long et dure souvent plus d’une année. D’autres traitements peuvent être associés à la cortisone lorsque les doses ne peuvent pas être diminuées en dessous d’un certain seuil.

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Le traitement de la PPR est la cortisone :

  • La dose initiale est d’environ 0,2 à 0,3 mg/kg/ jour. En France, la prednisone est le plus souvent prescrite. La dose initiale de prednisone est ajustée selon l’intensité des douleurs, de l’inflammation initiale, le poids et la présence d’autres maladies déjà connues chez le patient.
  • La cortisone induit une amélioration, souvent rapide des douleurs (en 48H) et une amélioration un peu plus lente (deux à 4 semaines) de l’inflammation dans le sang.
  • La diminution des doses de cortisone doit être commencée dès la normalisation des manifestations cliniques et prises de sang. La diminution doit être très progressive (et ajuster aux symptômes et de l’inflammation dans le sang pour éviter le risque de rechute.
  • Il est nécessaire de prévenir les risques de la cortisone : ajuster son alimentation, de surveiller la tension, les taux de sucre et de cholestérol dans le sang et de prévenir le risque d’ostéoporose. (CF CORTICOIDES)

 

Les autres traitements en cas d’échec du traitement classique par cortisone :

Il existe de rares formes de résistance ou de dépendance à la corticothérapie. Dans ce cas, d’autres traitements peuvent être associés à la cortisone,

  • Le Méthotrexate  : il pourrait être proposé comme traitement d’épargne cortisonique, en cas de corticodépendante et comme traitement alternatif en cas de cortico résistance.
  • Les biothérapies et plus spécifiquement les traitements anti IL6-recepteur   (tocilizumab, sarilumab) sont actuellement étudiées pour une utilisation dans la PPR et semblent prometteurs.

 

Peut-on en guérir d’une PPR ?

Très généralement, elle guérit définitivement après 12 ou 18 mois (voire plus) de faible dose de cortisone, mais les rechutes sont fréquentes (1/3 des cas), souvent dans les 3 mois après l’arrêt du traitement.

 

 

Association de patients