Les anti-lymphocytes B

Deux biothérapies sont dirigées contre le lymphocyte B

  • Le rituximab est une biothérapie dirigée contre les lymphocytes B matures (le médicament ne détruit pas la production de lymphocytes B). Cette biothérapie a été initialement développée dans le traitement du lymphome B. Son efficacité a fait ses preuves dans la PR avec deux perfusions (1g) à 15 jours d’intervalle qui peuvent être répétées après 6 mois ou lors d’une nouvelle rechute. Le rituximab existe sous forme de molécule princeps et sous forme de biosimilaire (cf biosimilaire).
     
  • Le belimumab est un anticorps dirigé contre le lymphocyte B, mais qui va réduire son activité. Il peut être utilisé en perfusion (1/mois) ou en sous cutanée (1/sem) dans le cadre du lupus systémique sans atteinte rénale. 

La prescription initiale et le renouvellement de la prescription appartient aux rhumatologues hospitaliers. Le suivi est ensuite souvent assuré en ville par des rhumatologues libéraux. L’utilisation d’un anti-lymphocytes B nécessite de faire un bilan attentif pour éliminer : les risques d’infections et en particulier de tuberculose, les risques de cancer avec une attention particulière sur les cancers cutanés.

La surveillance médicale régulière est obligatoire. Le patient est informé de toutes les circonstances qui doivent faire évoquer un effet indésirable, et faire consulter au plus vite. Le risque le plus important concerne les infections notamment lorsque certaines protéines (gamma globulines sur l’électrophorèse (cf fiche bilan bio) sont basses. Ainsi, par exemple, toute fièvre doit conduire à suspendre transitoirement le traitement et à consulter rapidement le médecin traitant. De même, si une intervention chirurgicale est envisagée, elle doit être programmée si elle est non urgente de façon à pouvoir arrêter le traitement comme il convient.

En cas de désir de grossesse, il est important d’en discuter avec le rhumatologue. Les anti-lymphocytes B doivent être si possible remplacer par des traitements pour lesquels on a plus de données. En cas de grossesse sous anti-lymphocytes B, il faut noter que les enfants dont la mère a été traitée par ces traitements, sont considérées immunodéprimées pendant 4 à 6 mois après la dernière injection maternelle et que le pédiatre doit en être averti. 
 

Association de patients