Les anti-TNF alpha

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Cinq traitements anti-TNF disponibles :

Au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques, le TNF-alpha est en quantité trop élevé dans le sang, et dans les articulations. Parmi les biomédicaments, certains sont capables de cibler spécifiquement le ANTI-TNF alpha. Ces médicaments anti-TNF sont ainsi capables de bloquer l’action inflammatoire nocive du TNF sur les articulations et l’organisme.

Cinq biothérapies dirigées contre le TNF-alpha sont actuellement commercialisées. Ils existent sous forme de molécule princeps et sous forme de biosimilaires. Ils sont prescrits dans le cadre de la Polyarthrite Rhumatoïde (PR), des spondyloarthrites, des arthrites juvéniles :

  • l’infliximab (en intraveineux)
  • l’adalimumab (en sous cutané)
  • l’étanercept (en sous cutané)
  • le certolizumab (en sous cutané)
  • le golimumab (en sous cutané)

Selon le produit choisi, l’administration se fait soit en perfusion intraveineuse à l’hôpital en hospitalisation de jour toutes les 4 ou 8 semaines, soit par voie injection sous-cutanée une fois par semaine, tous les 14 jours ou tous les mois.

Efficacité des anti-TNF : 

On peut juger de l’efficacité des anti-TNF au bout de 12 semaines. Néanmoins, les 5 molécules anti-TNF-alpha ont un délai d’action rapide et peuvent commencer à agir dès les premières injections. Les différents anti-TNF n’ont pas été comparés entre eux.

Leur prescription initiale appartient aux rhumatologues hospitaliers. Le suivi est ensuite souvent assuré en ville par des rhumatologues libéraux. L’utilisation d’un anti-TNF nécessite de faire un bilan attentif pour éliminer les risques d’infections et en particulier de tuberculose, les risques de cancer avec une attention particulière sur les cancers cutanés, et d’autres pathologies qui pourraient s’aggraver sous traitement comme la sclérose en plaques, d’autres maladies auto-immunes et l’insuffisance cardiaque.

La surveillance médicale régulière est obligatoire. Le patient est informé de toutes les circonstances qui doivent faire évoquer un effet indésirable, et faire consulter au plus vite. Le risque le plus important concerne les infections. Ainsi, par exemple, toute fièvre doit conduire à suspendre transitoirement l’anti-TNF alpha et à consulter rapidement le médecin traitant. De même, si une intervention chirurgicale est envisagée, elle doit être programmée si elle est non urgente de façon à pouvoir arrêter le traitement comme il convient. (Fiches pratiques du CRI)

Devant un désir d’enfant, les anti-TNF peuvent être prescrit sans interruption chez un homme, et jusqu’au début de la grossesse chez la femme. L’utilisation des anti-TNF pendant la grossesse chez une femme est possible. Certains anti-TNF peuvent tout à fait être prescrits. Il est important d’en discuter avec le rhumatologue. Cependant il faut noter que les enfants dont la mère a été traitée par Anti-TNF pendant la grossesse sont considérées immunodéprimées pendant 6 mois après la dernière injection maternelle et que le pédiatre doit en être averti. 
 

Association de patients