Les biothérapies dirigées contre les anti-interleukine 6 récepteurs

Deux molécules sont dirigées contre l’action de l’interleukine 6.

L’interleukine 6 est une molécule de l’immunité, qui est produit en quantité trop élevé dans le sang, et dans les articulations au cours de certains rhumatismes inflammatoires chroniques, en particulier la PR. Or, l’interleukine 6 (IL-6) est une protéine très importante de l’inflammation et des défenses immunitaires. Les anti-interleukine 6 récepteurs (tocilizumab et sarilumab) sont des biothérapies qui sont utilisées pour contrer cette action pro-inflammatoire de l’interleukine 6.

Ces biothérapies (ou biomédicaments) comme le tocilizumab sont utilisées dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, les arthrites juvéniles idiopathiques et dans la maladie de Horton, le sarilumab dans la traitement de la polyarthrite rhumatoïde.

  • Le Tocilizumab peut se donner en perfusion mensuelle ou par voie sous cutanée toutes les semaines ; 
  • Le Sarilumab est donné en sous cutané une fois tous les 15 jours

Leur prescription initiale appartient aux rhumatologues hospitaliers, ainsi que le renouvellement annuel du traitement. L’utilisation d’une biothérapie anti-IL6 récepteur nécessite de faire un bilan attentif pour éliminer les risques d’infections et en particulier de tuberculose, les risques de cancer avec une attention particulière sur les cancers cutanés.

La surveillance médicale régulière est obligatoire. Les traitements anti-IL6 récepteurs ont la particularité d’être très puissants pour effacer toute inflammation. Une infection peut être sous-estimée ou masquée, on doit donc être particulièrement vigilent. Toute suspicion d’infection, de douleur abdominale anormale (même peu importante) doit conduire au moindre doute à la suspension du traitement et à consulter rapidement le médecin traitant. On surveillera par ailleurs régulièrement les globules blancs, les enzymes du foie et le cholestérol qui peuvent être perturbés. Par ailleurs, si une intervention chirurgicale est envisagée, elle doit être programmée si elle est non-urgente de façon à pouvoir arrêter le traitement comme il convient.

En cas de désir d’enfant (avant ou sous traitement) il est important d’en discuter avec le rhumatologue. Dans l’état actuel des connaissances, les biothérapie anti IL6 récepteurs sont contre-indiquées au cours de la grossesse, et doivent être si possible remplacés par des traitements pour lesquels on a plus de donnés. En cas de grossesse, il est important de considérer les enfants dont la mère a été traitée par ces traitements comme immunodéprimés et d’en avertir le pédiatre.
 

Association de patients