Les biothérapies dirigées contre l’interleukine 1

L’interleukine 1 est une molécule très importante de l’inflammation et des défenses immunitaires.

Deux biothérapies sont dirigées contre la production d’interleukine 1 (IL-1) :

  • L’anakinra est le premier médicament anti-IL1 développé. Son efficacité dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) est plus modeste que les anti-TNF. Il est également utilisé dans les arthrites juvéniles ou plus rarement dans certaines crises aigues de rhumatismes microcristallins après avis d'expert. Les injections sous-cutanées sont quotidiennes à la dose de 100mg/jour.
  • Le Canakinumab est un autre anti-IL1. Il peut être donné dans le cadre de l’AJI systémique, et de certaines maladies auto inflammatoires rares, à la posologie d’une injection tous les uns ou deux mois. 

Leur prescription initiale appartient aux rhumatologues hospitaliers, ainsi que le renouvellement annuel de la prescription. L’utilisation d’un anti-Il1 nécessite de faire un bilan attentif pour éliminer les risques d’infections et en particulier de tuberculose, les risques de cancer avec une attention particulière sur les cancers cutanés.

La surveillance médicale régulière est obligatoire. Le patient est informé de toutes les circonstances qui doivent faire évoquer un effet indésirable, et faire consulter au plus vite. Le risque le plus important concerne les infections. Ainsi, par exemple, toute fièvre doit conduire à suspendre transitoirement l’anti-Il1 et à consulter rapidement le médecin traitant. De même, si une intervention chirurgicale est envisagée, elle doit être programmée si elle est non urgente de façon à pouvoir arrêter le traitement comme il convient.

En cas de désir de grossesse, il est important d’en discuter avec le rhumatologue. Les anti IL1 doivent être si possible remplacés, quand cela est possible, par des traitements pour lesquels on a plus de donnés. En cas de grossesse sous anti- Il1, le pédiatre doit en être averti. 
 

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