Les gestes locaux du rachis

Une infiltration articulaire postérieure, c’est quoi ?

Une infiltration articulaire postérieure consiste à placer une aiguille en règle générale sous contrôle par radio dans le dos dans les articulations articulaires postérieures.

L’objectif est de désenflammer ces articulations susceptibles d’être la source douloureuse. On injecte une faible dose d’anti inflammatoire à base de cortisone.

En règle générale on peut faire une ou deux séries d’infiltration par an et chaque série peut comprendre une à quatre infiltrations.

Les inconvénients les plus sérieux concernent surtout le risque infectieux comme pour n’importe quelle infiltration ou ponction mais qui reste heureusement très rare (1/70000). Par ailleurs parfois l’aiguille lors de l’épidurale peut affecter un petit vaisseau et créer un hématome qui peut lui-même s’il est mal placé crée une compression des nerfs. Une intervention en urgence est alors nécessaire pour évacuer cet hématome : ce risque est tellement rare qu’il ne peut être chiffré.

 

Une infiltration épidurale : inter épineuse ou hiatus, c’est quoi ?


Figure 1 : Vertèbres vue de haut

Une infiltration épidurale consiste à placer une aiguille (en règle générale sans avoir besoin de contrôle par radio) dans le dos dans l’espace épidurale juste en arrière de nerfs.

Cette épidurale peut se faire par deux voies :

  • la voie inter épineuse en passant entre deux vertèbres jusqu’à l’espace épidurale. C’est la voie utilisée lors des opérations ou accouchement sous péridurales.
  • la voie du hiatus sacro coccygien : en passant par un petit orifice (juste au-dessus de la raie des fesses) qui rejoint l’espace épidurale. Cette voie est surtout utilisée chez les patients ayant été opérés du dos. 

L’objectif est de désenflammer complétement les nerfs irrités et douloureux et donc de supprimer la douleur dans la jambe (sciatique). Le principe est le même que pour une péridurale, sauf qu’au lieu d’injecter un anesthésiant, on injecte une faible dose d’anti inflammatoire à base de cortisone.

En règle générale on peut aller jusqu’à 3 infiltrations épidurales pour un épisode douloureux. En cas de récidive douloureuse, ces infiltrations peuvent être refaites, mais on se limite à 2 séries d’infiltrations par an.

Les inconvénients les plus sérieux concernent surtout le risque infectieux comme pour n’importe quelle infiltration ou ponction mais qui reste heureusement très rare (1/70000). Par ailleurs parfois l’aiguille lors de l’épidurale peut affecter un petit vaisseau et créer un hématome qui peut lui-même s’il est mal placé crée une compression des nerfs. Une intervention en urgence est alors nécessaire pour évacuer cet hématome : ce risque est tellement rare qu’il ne peut être chiffré. Enfin de façon extrêmement rares (moins de 20 cas publiés dans le monde) et surtout pour les patients ayant eu des épidurales par la voie inter épineuse sur rachis opérés, il a été décrit des accidents neurologiques (paraplégie) non réversibles. Ces accidents seraient liés à l’injection du produit d’infiltration (cortisone) dans une artère qui nourrit la moelle épinière, entrainant une souffrance de cette dernière.
 

Association de patients