Les JAK inhibiteurs
Les JAK inhibiteurs sont des médicaments chimiques, qui ont la particularité de cibler les mécanismes intra cellulaires et d’empêcher l’activation des cellules de l’immunité qui se produit sous l’action des différentes cytokines. Leurs mécanismes d’action sont différents de celui des biothérapies. Mais leur place dans la prise en charge des rhumatismes inflammatoires est tout à fait identique à celle des biothérapies, et les risques sont identiques.
Plusieurs traitements de JAK inhibiteurs sont actuellement commercialisés, ou en cours de commercialisation :
- Le tofacitinib
- Le baricitinib
- L’upadacitinib
- Le filgotinib….
L’indications de ces traitements est variable et en cours de développement. Ces traitements sont actuellement utilisés dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et, pour certain dans les spondyloarthropathies (rhumatisme psoriasique) (renvoi). Ces traitements chimiques se présentent sous la forme de comprimés, en prise orale et une élimination rapide du corps, en environ quelques jours.
Leur prescription initiale et le renouvellement de la prescription appartiennent aux rhumatologues hospitaliers. Le suivi est souvent assuré en ville par des rhumatologues libéraux. L’utilisation des Jak inhibiteur nécessite de faire un bilan attentif pour éliminer : les risques d’infections et en particulier de tuberculose, les risques de cancer avec une attention particulière sur les cancers cutanés.
La surveillance médicale régulière est obligatoire. Le patient est informé de toutes les circonstances qui doivent faire évoquer un effet indésirable, et faire consulter au plus vite. Le risque le plus important concerne les infections, et tout particulièrement, les infections comme le zona ou l’herpès. Ainsi, par exemple, toute fièvre doit conduire à suspendre transitoirement le traitement et à consulter rapidement le médecin traitant. De même, si une intervention chirurgicale est envisagée, elle doit être programmée si elle est non urgente de façon à pouvoir arrêter le traitement comme il convient.
En cas de désir de grossesse, il est important d’en discuter avec le rhumatologue. Le traitement devra être arrêté avant le début de la grossesse.
Ainsi, comme les biothérapies :
- Les traitements synthétiques ciblés sont utilisés lorsque les traitements de première ligne (et en particulier le méthotrexate) sont insuffisamment efficaces et/ou mal tolérés.
- Leur utilisation nécessite de faire un bilan attentif pour rechercher :
- les risques d’infections en cours et en particulier de tuberculose,
- les infections anciennes notamment zona, herpes,
- les risques de cancer