L'inflammation

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L’inflammation : c’est quoi ?

L’inflammation ou réaction inflammatoire est un mécanisme naturel qui va se mettre en place quand l'organisme subit une agression : chimique, toxique, microbienne, traumatique.

La réaction inflammatoire est essentiellement locale, avec une mobilisation de cellules qui jouent un rôle important dans l’inflammation, les globules blancs. Localement les globules blancs sécrètent des molécules qui vont conduire à une vasodilatation des vaisseaux. Cette dilatation des vaisseaux permet l’afflux d’autres cellules qui viennent en renfort pour lutter contre l’agression. Si l’inflammation ne peut pas être contrôlée, le système de défense devient de plus en plus important, avec une mise en place d’une réponse du système immunitaire.

La réaction inflammatoire locale va se manifester par une rougeur, une douleur, une chaleur et un gonflement, qui se traduit par le gonflement des vaisseaux et l’afflux de sang de cellules pour la défense locale.

La réaction inflammatoire est indispensable à l’organisme : elle permet l’élimination des agresseurs et assure la réparation des lésions. Elle s’arrête lorsque les agressions disparaissent. L’inflammation, c’est donc notre système de défense, qui en temps normal, est bénéfique.

 

L’inflammation : les acteurs ?

Elle fait intervenir essentiellement :

  • des cellules : il s’agit surtout des globules blancs. Plus la réaction inflammatoire va durer, plus les différentes populations de globules blancs qui vont intervenir sont nombreuses. Au début de l’inflammation, ce sont surtout les polynucléaires qui vont être mobilisés.
  • les molécules : elles sont produites localement par les tissus agressés, et permettent la dilatation des vaisseaux et l’afflux local des globules blancs. Ces molécules sont nombreuses et complexes. Certaines molécules, sont la cible d’action des traitements anti-inflammatoires, comme les prostaglandines.

L’inflammation : comment ça marche ?

rougeur et gonflement de l’articulation de la cheville droite dans le cadre d’une arthrite
Figure 1 : inflammation locale d’une cheville,
avec rougeur, gonflement chaleur et souvent douleurs,
les 4 signent qui caractérisent l’inflammation

En cas d’agression, la mise en place de l’inflammation se fait en 2 temps :

Inflammation aigue

  • L’inflammation non spécifique agit très rapidement. Les acteurs principaux sont des cellules capables de détruire l’agresseur, comme les polynucléaires ou les macrophages. L’apparition de signes comme la douleur, la rougeur, l’augmentation de chaleur locale et l’œdème sont les témoins de cette première étape de l’inflammation non spécifiques (Figure 1)
    Cette première étape peut s’apparenter dans la vie de tous les jours au système de la police (représentée par les globules blancs) qui est présente de façon préventive un peu partout, prête à intervenir et opérationnelle en cas d’agression en mettant rapidement hors d’état de nuire les hors-la-loi.
  • Si les mécanismes de l’agression sont contrôlés, le tissu qui n’est plus agressé va se réparer, et le mécanisme de l’inflammation se termine.

Inflammation chronique

Quand l’agression locale n’est pas contrôlée, les mécanismes de défenses de l’organisme vont s’amplifier et faire appel au système immunitaire.

Cette étape peut s’apparenter dans la vie de tous les jours à l’insuffisance d’efficacité de la police locale face à une agression. La police fait alors appel à l’armée de tout un pays qui a des compétences et des armes plus efficaces pour mettre hors d’état de nuire les hors-la-loi. 
 

 

Association de patients